Racines Perverses (PV le dirlo!)

Le temps était au beau fixe aujourd’hui. Le soleil, astre radieux, dieux parmis les orbes lumineuses, inondait l’ecole de sa clarté aveuglante, se refletant et se repercutant sur les feuilles vertes et epanouies des arbres qui jonchaient les abords de l’allée pseudo-forestiere. Seul peu de bruit pouvait filtrer au travers de la dense vegetation. Quelques oiseaux, ainsi que le vent, agrementaient, de ci-de la l’ambiance sonore. Enfin bon, c’es bien beau ce genre de description visualo-sonore d’un parc tout vert, mais tchons de ne pas oublier que dans ce sentier forestier servant generalement de lieu de racquet, roucoulades, ou sexualitées en tout genre, se trouvait le jeune professeur de psychologie. Il était assis au bord du sentier, même le sol, adossé a un arbre, beret sur la tête, ray bans sur le nez, clope a la bouche et telephone portable a l’oreille. Il était en pleine conversation telephonique avec un parain de cartel colombienne, cherchant de la main d’œuvre jeune et bon marché ! c’est donc dans un espagnol parfait que cruz conversait avec lui. Je ne vous detaillerait pas l’integralté de cette discution, mais dan les grandes lignes, il l’invita, de façon fort aimable au demeurant, a se payer un gentil voyage touristique a Mykonos. Au bout de quelques minutes, son expression changea du tout au tout, se deformant dans une espece de moue dedaigneuse, et tout ce que l’on put entendre a ce moment là, ce fut :

« …. Heeeeeeeeeeein, mais tu sais qui tu menace là au moins gringo ? »

La suite de la discution ayant a nouveau eu lieu en espagnol, je me garderais de la retranscrire entièrement, d’autant plu que cela tenait plus du monologue de Cruz que d’autre chose. Apres quelques minutes de discours, il arreta enfin de parler et resta silencieux a ecouter bien attentivement au telephone, mais n’ayant plus de reponse il se contenta de ricaner en raccrochant. Il s’etira alors, rangea son telephone dans la poche de son jean, et se releva. Il jeta sa clope au loin d’une pichenette, et se mit a errer tranquilement dans le sentier !

Bon ce con de doberman errait en liberté sans collier. C'était pas franchement une occupation comme il les aimait mais il ne pouvait pas donner ça à un élève, il se ferait bouffer, d'autant plus qu'il était blessé, ça le rendrait pire. Il devait l'abattre et le remplacer. Il avait peut être la rage ou une connerie de ce type. Il soupira, se leva et s'éloigna fringué d'une sous pull noir moulant , d'un baggy sombre, d'une ceinture blanche, d'une paire de rangers, et ne se couvrit même pas . Inutile. il était assez blasé comme ça. Errer pendant des heures pour jouer l'indien du coté de l'étang noir c'était pas son trip , mais il n'avait pas le choix. C'était le deuxième jardinier qui se faisait niaker et un des gardes forestiers avait aussi morflé. Même pas de fusil hypodermique ces blaireaux. Il sortit du hangar d'armement un fusil à fléchettes bien dosé pour les buffles, et se mit en marche calmement.

Ses crampons foulaient la boue du sentier avec une lourdeur paresseuse, quand il entendait une discution espagnole. Il était fort en langues mais pas pour ça. Mais la phrase le choqua, et le reste des engueulades le fit sourire. il avait reconnu Cruz. Toujours rentre dans le lard. Il le lassa deux minutes se relever et partir tranquillement , mais ne se cacha pas de le suivre.

" Hey , on ne dit même plus bonjour ? "

Il s'avança calmement vers le professeur intrigué et lui demanda en changeant le fusil de main pour lui serrer poliment la sienne. aprés tout , c'est lui avait demandé sa venue ici...

"Un problème ? T'as besoin d'un coup de main?"

Cruz se retourna quasi instantanément, non pas de surprise, au contraire, mais il avait reconnu la voix de la personne qui avait longuement insisté et négocié pour le faire venir enseigner dans cet établissement. Mais passons les détails économiques, cela n’a guère trop d’intérêt en ces lieux, les comparaisons salariales, c’est d’un lassant. Il afficha donc un sourire radieux, tentant, en vain, de vaincre la clarté du soleil avec un sourire Colgate quand même vachement scintillant ! Il ne répondit à la salutation du directeur que par un hochement de la tête, et une poignée de main chaleureuse. Il regarda quelques seconds sons supérieurs, de façon légèrement amusée, et fit une petite moue amusée en fixant le fusil. Pourquoi diable avait-il besoin de se promener avec un fusil ? Enfin, d’habitude, il n’avait pas besoin d’armes pour flanquer des roustes. Problème de remise en question ? A moins que ca ne soit pas a cause des élèves mais d’une des nombreuses bestioles qui infestent l’établissement. Une de plus ou une de moins !

Apres la question de Hinomura, Cruz ricana légèrement tout en tendant son paquet de cigarettes pour que son interlocuteur se serve.

« Non, t’inquiètes pas, je l’ai géré le problème. … je pensais pas que des gens aussi influençables étaient présents sur cette terre. Sérieux, deux minutes pour avaler sa langue… sont à revoir ces mafiosi !! »

Il ricana à nouveau et expira légèrement la fumée, douce volute spectrale se dissipant dans le ciel bleu et sibyllin. (Non, ce dernier mot n’a rien à foutre dans cette phrase, mai j’trouvais que ca faisait joli. !) Puis il s’arrêta de rire quand en face d’eux, il aperçut, au milieu du sentier, une forme noire, de type canine. A tous les coups c’était un chien. Cruz s’approcha donc de la bête, d’un pas assuré. C’était bien un chien ! Waouh, trop fort, champion d’la terre du monde ! Il put également voir que le chien, un doberman pour être précis, qui n’avait pas l’air spécialement heureux, voire même limite enragé ! Le professeur ne se démonta pas pour autant, il retira la cigarette du coin de sa bouche et la laissa tomber au sol. Il l’écrasa de la pointe du pied et s’agenouilla face à l’animal. Apres de nombreux grognement de celui-ci, un geste ouvert de la main le motiva a s’approcher tranquillement, sans grogner. Il put ainsi caresser gentiment le chien. Tout en continuant à le caresser, il regarda le directeur et s’adressa à lui.

« Et toi, que nous vaut l’honneur de ta présence ? Besoin d’un coup de main ? »

Hino écouta calmement le son de cette voix qu'il avait si souvent entendu , et se tourna calmement vers l'arrière pour s'assurer que le clébard enragé ne lui trainait pas sur les miches prés à lui bouffer la couenne, mais rien , pas une trace de quelconque bestiole. Tant mieux , il se supportait pas se sentir epier, comme on pouvait faire ce genre de truc avec lui sans prendre une hache entre les deux yeux. La clope de Cruz lui donna envie et il en sortit une ... Ses mèches sombres se confondaient avec son sous pull, et son baggy large trainait un peu dans le chemin aux passages boueux. Petit Cruz allait se salir ses petits pieds. Il écouta ce qu'il avait à dire quand il vit ce foutu chien. Rah ... Il cracha une allumette devant sa clope, la secoua et l'envoya dans les fougères vertes. L'air se faisait froid. Il allait bientot neigé ... d'ici quelques jours. Pour le moment , ça allait. Il faisait pas trop moche. Il fixa le chien et aussi le prof déjanté qui s'approcher du bestio...

" Serieusement , tu devrais pas faire ça..." lui conseilla-t-il en recrachant doucement la fumée vers le sol , avec un sérieux particulier.

Hino soupira en le voyant poser sa main sur le chien. Et voila , ils faisaient tous ça , et aprés il fallait leur piquer une seringue anti rage dans le cul parce qu'il écoutait pas. Il connaissait cette saloperie à quatre pattes depuis qu'il était chiot ,et il était pire qu'un névrosé , complètement imprévisible et taré. il devait avoir zapper l'option cerveau. Il observa la scène en enclenchant la fleche hypodermique dans la réserve , et visa les deux.

" Tu te décales ou je te plantes la flèche..."

Ca au moins, ça avait le mérite d'être clair. Que Cruz soit d'accord ou non , il allait le faire. Cette bestiole en était à une bonne centaine d'attaque sur les humains, dont deux presque mortelles, et aussi une sur le cul de son frêre. Il allait lui faire un traitement de faveur au lieu de le crever à tout de chaine de tronçonneuse, alors ....Cruz ... pouss... CROAW! La mâchoire du clébard se referma soudainement sur la main du prof doux comme un agneau au soit disant feeling pour chien. Ce chien n'avait aucun feeling possible, c'était juste un truc malade dans tous les sens du terme. Hino haussa un sourcil et leva les yeux au ciel , la clope pendant aux lèves. Le fusil à l'épaule il ferma un oeil pour viser, en pensant : " J'te l'avais dit... mais on m'écoute jamais..." Il le disait un peu trop souvent en ce moment....Il allait tirer , quand il sentit un truc sur sa jambe... Il visa avec un oeil , calmement et dans un "putain" de surprise , le coup parti n'importe où , alors qu'il secouait le pied et shootait d'un coup magistral le crotale qui venait de lui lécher la cheville. Bordel , c'est vrai qu'on était pas loin de la grange, et qu'il faisait chaud au soleil , ils étaient de sortie. Rah saloperie de reptile mortel . Son coeur avait loupé un battement. il ramassa sa clope. ouf , pas pété. Il se racla la gorge et renifla un coup , puis d'un main poussa ses mèches et releva les yeux sur là où était le chien. Mais il n'y trouva que le prof. le clébard s'était enfui. Pour peu il l'aurait engueulé pour ne pas l'avoir empêcher de s'enfuir, mais il remarqua la flèche dans la cuisse de Cruz et grimaça un peu en regardant le fusil. C'est pas trés précis ces trucs...

Bon , maintenant trouvé une parade? Une excuse? Ou peut être l'amener à l'infirmerie....? Bon... Il s'approcha et se gratta un peu la mâchoire.

" Je t'avais dit de pas l'approcher..."

Il le souleva pas le bras et le chargea comme un sac sur son épaule pour l'amener vers l'infirmerie.

« Mmmh ? »

Ce fut la seule réaction de Cruz a la mise en garde du dirlo et également a la morsure. Expressif n’est ce pas ? Bon, après, c’était allé assez vite ! Il était en train de fixer Hinomura lorsqu’il sentit un picotement vif dans la main gauche. Sa réaction faciale ne fut pas, elle non plus, piquée des hannetons (oui je sais, expression de merde, mais j’m’en fous, circonstances atténuantes, il se fait mordre, un minimum d’incandescence quoi !) Il se contenta de lever légèrement le sourcil gauche tout en fronçant le droit, dans une moue vaguement interrogateuse (mais si, ca se dit !) Il regarda donc sa main, qui était pour le coup, teintée de noir et de rouge. Bon, le rouge, vu le picotement, ca d’vait être du sang, logique… mais pourquoi du noir ? La nécrose c’pas aussi rapide que ca ! Ah, ca y’est, entre la surprise et la douleur lancinante a la main, les neurones s’étaient légèrement déconnectés, mais la, c’bon, ca revient ! Le noir, c’est la gueule du doberman… mais c’est qu’il l’avait mordu ce con. Bon, en même temps vu l’agressivité que dégageait Hino, c‘est tout à fait normal que le clebs ait paniqué et attaqué ! Ca faisait mal, et il n’aimait pas avoir mal. Et avoir mal de façons naze comme ca, ca l’énervait un peu. Il fixa donc le canidé avec un regard énervé. Les deux se regardèrent bien directement et droitement dans les yeux.

« Lâche-moi ! »

Il avait dit ca sur un ton sec et dominateur. Les deux continuèrent se fixer durant à peine une seconde, qui dura pourtant bien longtemps. Cruz écrasa littéralement le chien du regard, lui imposant la pression de sa colère. Et le doberman ne la supporta apparemment pas, et lâcha de lui même le professeur en geignant doucement !

« …. Mais aiieeeuuuh !! »

Cruz n’eut pas le temps de regarder l’état de sa main qu’un deuxième picotement se fit ressentir dans sa cuisse droite ! Il regarda et vit une fléchette. Nan mais franchement… c’est une coalition c’est ca ? Il fixa donc Hinomura en soupirant en voulant clairement signifier « pff putaaaaaaaain, tu decooooooooooonne !! ». Puis il s’affala comme une grosse daube ! Il était toujours conscient mais ca tournait. Vu son gabarit, un autre se serait déjà endormi, mais pas lui, il avait souvent eu affaire aux cartels et a leurs narcotiques, donc, ca lui évitait moins d’éviter de s’endormir. Il se sentit trainé et soulevé, et tout était jaune, bleu, vert, et flou autour de lui. C’est donc d’une voix assez bizarre qu’il essaya tout de même de communiquer.

« … roh, t’as chié… t’as pas du coca boss ?? »

Un, deux , trois et hop il te l'envoyait la tête dans le premier marécage qui se pointait? Non allez, il allait être soft pour une fois. il le chargea comme un sac à patate sur son épaule en soupirant , et grimaça sur une bonne centaine de mètres, en se disant que le chien s'était tiré....Ca le soulait , il allait devoir encore lui courir aprés. pourquoi est ce que rien ne se passait jamais comme il voulait. Il était passablement blasé à nouveau. Il avait ce poids gigotant sur l'épaule.

" Arrête de bouger ou j'te jette dans l'étang avec les AHHH!!!"

Putain ! La douleur lui prit toute la jambe, et son genou toucha le sol alors qu'un grognement sourd se faisait entendre derrière lui. Il se mordit la langue , sa clope tombant au sol. Putain sa clope. Saloperie, il l'avait bien eu. Cruz vola dans le décor. Il l'avait laissé tomber comme une petite bouse sans faire exprés dans un contre bas, plein de boue et d'autres trucs dont il ne voulait pas savoir la nature. Hino tomba sur le coté en grognant de colère, se retournant s'arrachant une partie du muscle au passage dans un cri de douleur et tapa aussi violemment que ses muscles lui permirent, dans la machoire du clébard. Un peu trop fort peut être. La crosse s'y enfonça et explosa l'os, laissa le chien au sol , gémissant , mourrant . Hino sans aucun scrupule décrocha les crocs démantibulés de sa chair et brisa la nuque au bestio... Rahhhhhhh .... Bon et l'autre il était où....

" Cruz!!! ?"

» BLASEMENT VIOLENT ( PV dirlo adjoint)
» MISSION "vice dirlo-Atome" EMICHI / NATHAN